Voyage dans la Hollande septentrionale
Du 23 juin au 6 juillet.
23 juin de Lemmer à Enkhuizen.
Navigation de 30 km (16,5 nautiques) sur l'Ijsselmeer sans histoire avec petite brise Nordet portante.
Eric en a profité pour faire les cuivres, et Cathy à pris un bain de soleil. Sous pilote automatique à 1 800 tours le moteur nous propulsait à 12-14 km/h (je ne préfère pas parler de nœuds le loch est à recalibrer).
Nous sommes allés pour la première fois dans un port de plaisance (nordique, donc pas de catway mais des pieux). Premier créneau dans une place ou il n'y avait pas 10 cm de marge entre un pieux d'un côté et un ponton de l'autre (Défenses incluses). C'est rentré du premier coup sans taper ni frotter, avec environ 10 nœuds de vent un peu de travers tribord. Avec ses 18 tonnes en charge, Arwen a de l'inertie, il faut prendre son temps et ne pas donner de coup d'accélérateur. Avec le propulseur et aussi beaucoup l'aide du pas de l'hélice on arrive à ce que l'on veut. Nous continuons à apprendre.
Les ports de plaisance sont plus chers qu'en ville (entre 35 et 50 € la nuit, par rapport aux 15 à 25 € d'une place en ville).
Nous sommes allés pour la première fois dans un port de plaisance (nordique, donc pas de catway mais des pieux). Premier créneau dans une place ou il n'y avait pas 10 cm de marge entre un pieux d'un côté et un ponton de l'autre (Défenses incluses). C'est rentré du premier coup sans taper ni frotter, avec environ 10 nœuds de vent un peu de travers tribord. Avec ses 18 tonnes en charge, Arwen a de l'inertie, il faut prendre son temps et ne pas donner de coup d'accélérateur. Avec le propulseur et aussi beaucoup l'aide du pas de l'hélice on arrive à ce que l'on veut. Nous continuons à apprendre.
Les ports de plaisance sont plus chers qu'en ville (entre 35 et 50 € la nuit, par rapport aux 15 à 25 € d'une place en ville).
23 au 25 juin Enkhuizen.
Encore une perle de petite ville à ne pas manquer de visiter si vous passez dans la région.
Cette ville de 18 000 habitants a gardé en son centre fortifié du 17 siècle tout son caractère.
C'est un ravisement de déambuler dans ces rues intimes. Lundi c'était un jour de marché. Les principales rues du centre ville étaient très animées. Nous avons vécu la première journée de canicule en Hollande: 30° avec très peu de vent. Mince ! Nous qui sommes allés en Hollande pour avoir froid et être sous la grisaille, depuis le début de notre séjour nous sommes déçus ! 😃
Nous avons visité le Zuiderzeemuseum, constitué d'expositions dans des bâtiments datant du 17° siècle et aussi une reconstitution en plein d'un village de l'époque de la Zuiderzee.
Ce musée mérite une visite.
Dans les bâtiments d'époque on comprends l'évolution des modes de vie de cette région.
Ancien lac d'eau douce du temps des romains, le lac Flevo va devenir progressivement un golf d'eau salée par un processus d'inondations catastrophiques dès le 3° siècle jusque vers le milieu du 13 ° siècle. Se développe alors la pêche dans ce golfe, ainsi que le commerce Hanséatique d'abord puis plus tard le commerce avec les Indes et l'extrême orient.
Le musée nous montre les différents métiers de pêche et de construction navale qui se sont exercés dans les ports de la Zuiderzee. Puis dès la fin du 19 ° siècle se pose la question de récupérer des terres sur cette mer intérieure, pour l'agriculture par rapport à la navigation de commerce qui déclinait dans cette zone mais surtout par rapport à la pèche très active dans le golf. En 1918 la décision est prise de construire une digue de 32 km de long et 90 m de large pour fermer la Zuiderzee et l'isoler de la mer du nord (La Waddenzee). La digue est construite entre 1927 et 1933. La Zuiderzee va devenir un lac d'eau douce en 2 morceaux séparés par une autre digue: L'Ijesselmeer au nord et la les polders sont constitués progressivement jusqu'en 1968. Le musée Zuiderzee au nord, la Markermeer au sud. Ce museum nous raconte et nous montre tout cela, avec en plus le village reconstitué d'avant la digue très intéressant. Nous y avons passé la demi journée.
25 juin Navigation vers la Amstelmeer
Navigation sur l'Ijsselmeer par grand beau temps:Puis nous rentrons dans un secteur de canaux peu fréquentés, qui nous ont valu beaucoup d'attente et de la débrouillardise pour faire venir le pontonnier, par VHF, ou par téléphone.
Nous avons traversé une région de la Hollande de cultures maraichères, avec des infrastructures impressionnantes (serres, entrepôts immenses).
Amstelmeer est un lac, comme tout ce qui s'appelle "quelque chose meer". Nous avons fait notre premier mouillage sur ancre avec Arwen, par un vent de 10 - 15 nœuds, peu de clapot la nuit, sur un fond à 4 m constitué de vase.
Le bateau est équipé d'une ancre plate que nous ne connaissons pas, mais que nous voyons embarquée sur de nombreux bateaux hollandais. Nous avons testé notre "main de fer" pour soulager le guindeau: pas très facile à mettre mais faisable quand même, super facile à retirer.
Résultat du test le lendemain satisfaisant, on a pas bougé.
Premier mouillage sans histoire.(Parce qu’en 40 ans de nav sur la côte atlantique, on a engrangé quelques souvenirs de mouillage bien agités)
26 juin Navigation vers le port de Oudeschild sur l'ile de Texel.
En passant par le port de commerce et militaire de Den Helder. Navigation de 25 km.Plus agité avec un temps maussade:
L'entrée du port est étroite, le courant de marée est traversier il faut se méfier. D'ailleurs à l'entrée sur tribord une grosse baille à du rater sa manœuvre car le musoir en poutrelles de bois est défoncé.
Nous évitons une barge qui semblait vouloir sortir, pour ensuite nous trouver nez à nez avec une grosse péniche de mer qui manœuvrait pour sortir et nous coupait la route. Je longe une série de ducs d'albe sur tribord pour l'éviter et lui laisser la passage... Mais la péniche stoppe et se met en travers devant nous, je ne comprends pas sa manœuvre, je stoppe aussi. Juste quelques secondes d'observation et je comprends; elle fait demi tour pour se placer à quai dans l'autre sens. Nous sommes mal placés le vent de 15 - 18 nœuds nous rabat sur les duc d'albe sur notre tribord . Je parviens à éviter le premier, mais n'ai pas assez de vitesse pour éviter le second. Les propulseurs d'étrave et de poupe ne sont pas assez efficaces pour nous déporter suffisamment avec un tel vent de travers. Nous heurtons le duc d'albe par tribord arrière. Un choc un peu glaçant sans dégât apparent sur le bateau. Ouf, tant mieux!
Morale de l'histoire:
Le bateau est une savonnette, il ne faut pas de vent de travers de 15 nœuds ou + dans un espace exiguë et sans aire.
Être très méfiant avec les navires commerciaux qui ont la priorité absolue, normal, et qui sont imprévisibles. Ne pas croire, comme je l'ai fait, qu'ils vont faire ceci alors qu'il font finalement cela.
Attendre loin d'eux pour voir et être sûr de leur manœuvre.
Que cela me serve de leçon.
Prise d'une place de ponton avec un créneau par vent de travers. C'est notre deuxième manœuvre de ce type après celle d'Enkhuizen, elle est réussie. La problématique est que nous ne sommes que deux à bord, dont un est scotché au poste de pilotage. L'accès à l'avant se fait en sortant par l'arrière, la communication avec Cathy ne peut se faire que par signes. C'est insuffisant. Il faudra nous équiper de talkiewalkies.
27 juin Ile de Texel.
La plus occidentale de l'archipel des iles frisonnes. La plus grande et la plus peuplée (13 700 habitants).Dunes sauvages à perte de vue, et plages immenses côté mer du nord, et polders en cultures ou en élevage côté Waddenzee. Nous avons fait un large tour de l'île en vélo par le nord (50 km).
Côté mer l'île est une réserve naturelle. Nous avons visité un centre Ecomare qui recueille et soigne les oiseaux et le mammifères marins blessés, malades, ou tout simplement trop jeunes pour survivre sans leur mère qu'ils ont perdue. Ecomare se finance aussi par la visite du centre par les touristes.

Dans le port de Oudeschild nous avons sympathisé avec un jeune couple de Hollandais. Notre voyage surprend et intéresse. Notre pays et ses habitants sont globalement très appréciés. Nous avons droit régulièrement à quelques mots de sympathie en français dans tous les endroits où nous sommes allés.
28 juin Navigation de Texel à Alkmaar.
En repassant par le port militaire et commercial de Den Helder. Au fait, un peu d’histoire. La rade de Texel devant le port militaire est un mouillage important pour la flotte militaire néerlandaise du XVII au XIX siècle. Des hussard français y capturèrent la flotte néerlandaise en janvier 1795 😉. En entrant dans le port nous avons attiré l'attention de 2 semi rigides des commandos de la marine hollandaise. On a pas pris de photos pour éviter les complications.Long canal bien large entre Den Helder et Alkmaar, avec des ponts dont il faut demander l'ouverture par VHF. On a des difficultés pour certains noms de ponts quand ils sont composés: "Sint Maartensvlotbrug" .
Arrivée à Alkmaar pas engageante avec 5 ponts sur 1,8 km, dont il faut demander l'ouverture par VHF. Mais... Quel accueil! Avec le pontonnier qui nous parle en français (s'il vous plait), et notre récompense dans une ville que nous avons trouvée extrêmement attachante.
29-30 juin Alkmaar.
Ville de 94 000 habitants, avec pourtant dans le centre ville une ambiance familiale de bourgade.Cette ville a beaucoup de charme et constitue avec Lemmer notre plus belle halte, nous y sommes restés 3 nuits, amarrés dans le port aux places comptées de la rue Luttik Outdorp. Demi tour pour se ranger en marche arrière. Accueil très aimable par 2 femmes qui se remplacent 1 jour sur 2.
La ville est sillonnée de canaux qu’empruntent toutes sortes de petites embarcations qui transportent familles et amis. Alkmaar est réputé pour son marché aux fromages, dont je vous livre un lien :
https://www.youtube.com/watch?v=m2K6dhqWXQA
J'ai couru à 2 reprises dans les rues désertes du centre ville, dans la matinée de 2 jours de canicule, j'ai vraiment apprécié cette fraicheur et cette tranquillité.
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| Tout est fait de briques aux Pays-Bas, les maisons , les rues... |
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| Le weekend les canaux de la vieille ville s'animent de toutes sorte d'embarcations |
Nous aussi, on est allé faire un tour en ville...
J'ai profité ce cette halte pour fixer 4 cadènes à l'arrière pour nous permettre de stocker quelques affaires... Trous dans l'acier traités avec de la peinture anticorrosion blanche brillante, plus entretoises vinyle et rondelles teflon avec un peu de sikaflex pour l'étanchéité. Les boulons inox sont complètement isolés de la carcasse en acier.
Autre détail: Les 2 filtres à eau du moteur et celui du générateur sont équipés d'un joint dans leur partie supérieure. Ce joint est super facile à perdre quand on nettoie le filtre. Au point que seul 1 des 3 trois filtres en était équipé. Comment trouver un tel joint aussi spécifique et à l'étranger de surcroit.
Je fabrique ces joints à partir d'un balai d'essui glace que j'adapte un peu en retirant la partie qui frotte sur le vitre. La raynure d'encastre bien dans le profilé du filtre. Pour 6 € je peux confectionner 2 joints.
1-2 juillet navigation vers Amsterdam.
Avec quelques passages étroits...
En faisant une halte dans la ville de Purmerend, ou Tjerk, le propriétaire de notre dernier voilier, est venu nous rejoindre pour un apéritif.
On a parlé de ce merveilleux voiler qu'est le J133: Raide, stable, véloce, vraiment rassurant dans la forte brise, performant à toutes les allures. Beaucoup de qualités pour un seul bateau en fait.
Nous lui avons montré l'électronique de notre Arwen. Elle date de 2004. elle est encore fonctionnelle (sauf le radar hs), mais peu performante. Le traceur met du temps à charger, perd souvent sa position et bug régulièrement. le pilote n'est pas 3D, il ne tient pas la houle.
Tjerk travaille justement de secteur de l'électronique de marine. Il va nous chiffrer une proposition pour l'automne prochain. Tirer les câbles coûte cher, je ferai cette opération moi même cet hiver.
J'ai enfin trouvé du vernis protecteur contre la corrosion pour traiter la centrale hydraulique (propulseurs d'étrave et de poupe + vérin pour abaisser et relever le mât), qui commençait à développer des points de corrosion.
Navigation champêtre jusqu'à déboucher en face de la gare centrale d'Amsterdam, alors que nous sommes bien évidemment passés par les banlieues et les faubourgs de cette capitale. Ça c'est bluffant !
3 juillet Amsterdam
Nous sommes allés dans le port de Sixhaven, situé juste en face de la gare centrale d'Amsterdam pour y passer 2 nuits (29 € la nuit !). l'entrée est étroite, encore des manœuvres dans des mouchoirs de poche, mais les voisins aident spontanément, et pour le cas présent le maître du port est un Monsieur charmant et serviable et il nous a accueilli avec quelques mots de français. A notre avis le meilleur des ports de plaisance pour Amsterdam.
2 ferry gratuits à 500 mètres du port nous mènent directement à la gare centrale. Nous avons sillonné le vieil Amsterdam de part en part.
Je ne m'attarde pas sur Amsterdam, concurrente historique de London. Toutes les informations sur cette capitale des Pays-Bas se trouvent facilement sur la toile. Nous repasserons par Amsterdam dans notre périple.
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| La ronde de nuit, copie 3D du tableau de Rembrandt van Rijn |
Une chose a retenu mon attention: j'ai couru dans le centre ville le matin entre 7 et 8 j'ai été impressionné par la quantité de déchets entassés au pieds des immeubles le long des canaux. Cette masse de plastique et de cartons de suremballage qui par accident dégouline dans les canaux, au point que certains ont trouvé un moyen ludique d'occuper les touristes pendant la visite de la ville.
Et pour ceux qui en douteraient, les tulipes de couleur bleu semblent bien exister, en tout cas au marché aux fleurs d'Amsterdam... 😊
4 juillet Navigation vers le mouillage de Molenplas.
En passant par Haarlem.Nous avons croisé notre ancien J133, le meilleur des 5 voiliers de notre carrière de voileux. Raide, très stable, gagneur de régates car excellent à toutes les allures, et pourtant si facile à mener et rassurant dans la brise.
En le ramenant de Grande Bretagne entre Hamble et Lorient, un début d'octobre grâce au retour d'Est du cyclone tropical Cintha qui mourait en Espagne (Il avait fait couler un porte conteneurs américain sur la côte Est des États-Unis, 36 marins morts), nous avons franchi la distance Hamble-Lorient à la moyenne toute proche des 8 nœuds, et avec des accélérations au gré de la houle de 12 à 17 nœuds. Quel festival !
Un jour de 2017, alors que nous prenions un noroit de 20-25 nœuds entre Ré et Yeu, je revenais d'établir la voile d'avant pour la brise au près, un peu acrobatique mais pas exceptionnel. Cathy m'a exprimé son inquiétude de me voir de la sorte sur un avant qui faisait des bonds dans une houle courte de 2 mètres. De surcroit la mer hachée s'était invitée dans le cockpit alors qu'il ne s'agissait que d'un vent frais. "Je ne nous vois pas subir à répétition ces conditions, même en Méditerranée où il fait plus chaud!" Cathy avait parlé. Je suis de ceux qui naviguent plus avec leur compagne qu'avec leurs copains.
Malgré toutes ses avantages, au bout de 40 ans de pratiques, nous avons laissé la voile pour avoir un espace plus grand qui nous permette de rester à bord plusieurs mois, et aussi passer par les fleuves et certains canaux.
Tjerk, le nouveau propriétaire se félicite de son acquisition. Il participe régulièrement à des régates. En nous quittant l'ancienne Arwen (c'était son nom) a retrouvé sa vocation de coursier des mers.
5 juillet Navigation vers Gouda.
53 km et une vingtaine de ponts à appeler en VHF. Notre anglais est dirons-nous "survival". Nous pouvons tenir une conversation basique. Mais à la VHF, avec un pontonnier qui ne maitrise pas mieux l'anglais que nous, et avec l'accent Hollandais... Il nous est parfois arrivé de nous dire:" Bon, on va attendre un peu voir ce qui se passe!..." Jusqu'à présent tous les ponts devant nous se sont ouverts.Le moteur a toujours du mal à démarrer. Persuadé que la batterie de démarrage est en cause, nous nous sommes arrêtés pendant la route devant un concessionnaire Vetus (marque du moteur), pour acheter une batterie neuve. Puissance recommandée pour lancer un Vetus DT67 = 125 AH. Puissance ancienne batterie 145 AH . Puissance batterie achetée 170 AH, 229 € ttc + 20 € d'aide à l'installation à bord. Le mécano très sympathique, a jeté un œil sur le moteur.
La batterie avait 9 ans, à mon sens son remplacement était nécessaire. Depuis, le lancement du moteur est devenu normal. On va voir à l'usage si la batterie était la seule cause du problème.
J'ai changé également le filtre à air du moteur, il était d'origine.
Pas simple de s’arrêter devant le concessionnaire Vetus, à peine 10 mètres de quai, sans aucun moyen d'accroche. Les pieux sont indispensables pour un amarrage provisoire, j'ai planté les 3 que nous avons à bord.
La frayeur du jour:
Nous avons passé une série de ponts de type Eiffel un peu avant Gouda. De très beaux ponts:Aux Pays-Bas, avant chaque pont il y a une structure de pieux reliés par des madriers pour permettre l'attente de l'ouverture du pont. Bien souvent il y a en plus un bouton d'appel pour prévenir le pontonnier de notre présence. Tous les ponts importants sont surveillés soit directement, soit par caméra.
Pont baissé, appel VHF... Réponse en Hollandais, agloup!... On se rapproche de la structure d'attente, Cathy appuie sur le bouton d'appel, autre réponse en Hollandais. Je rappelle à la VHF, j'ai enfin une réponse en anglais dont je comprends qu'il faut attendre le passage d'un gros bateau prévu dans 5-7 minutes. Pas de problème, sans vent frais de travers Arwen se manie facilement, nous nous amarrons et stoppons le moteur.
Après quelques minutes la signalisation du pont nous invite à nous préparer (feu rouge + feu vert en dessous pour ceux qui n'ont pas leur permis fluvial... 😊).
Démarrage du moteur avec sa batterie toute neuve, on largue les amarres, on met en avant lente, et ... Cathy me prévient de l'arrivée d'une grosse péniche à vide. En fait au moment où elle me le dit je vois déjà son étrave nous dépasser, à mon avis à 20 à l'heure ce qui est beaucoup sur un canal. On bougeait 10 secondes plus tôt on se faisait bousculer par la péniche avec des dégâts pour nous. Il y avait un virage avant le pont qui n'a révélé la présence de la péniche qu'au dernier moment.
La péniche ne s'est pas annoncée par un coup de corne, elle aurait dû, et j'aurais dû regarder à nouveau en arrière après avoir commencé à faire mouvement.
Autres détails de navigation:
Devant la difficulté de communiquer pendant les manœuvres, Cathy sur le pont et moi au poste de pilotage, nous nous sommes équipés de talkies-walkies (29€). Un achat super utile.
Nous avons modifié 40 ans de pratique pour les amarrages.
- Auparavant j'amenais le voilier pour que Cathy puisse descendre sur le ponton ou le catway afin de fixer l'amarre la plus appropriée; pointe ou garde. Parallèlement je stoppais le voilier, pour moi-même descendre passer une autre amarre, avant que le voilier ne s'éloigne.
- Désormais, je reste au poste de pilotage pour approcher et maintenir le bateau à quai (facile avec les propulseurs d'étrave et de poupe s'il n'y a pas plus de 18 nœuds de vent de travers), et Cathy reste à bord aussi. Pour passer son amarre elle utilise un ustensile que nous aurions dû acheter depuis bien longtemps: un passe amarre tout simplement. Cela fonctionne très bien.
6-7 juillet Gouda.
Comme toutes les autres villes des Pays-Bas que nous avons visitées, Gouda conserve à son cœur historique une réelle authenticité. Les constructions modernes sont reléguées à la périphérie, si bien que des villes importantes conservent une ambiance de bourgade en leur centre. Le périmètre correspond presque à chaque fois aux anciennes fortifications du 16° - 17° siècle.Les voitures n'ont presque pas droit de cité au centre. Selon la configuration ce sont soit les piétons, soit les cyclistes qui circulent dans les rues. Les canaux sont beaucoup fréquentés: bateaux mouches, bateaux bars, petites embarcations familiales ou d'amis, canoés, paddles... On voit de tout.
Nous sommes désormais rendus en Hollande "méridionale". Depuis 1 mois de navigation nous avons bénéficié d'une météo très favorable, seulement quatre jours de pluies intermittentes.
Nous avons visité des Pays-Bas riants sous le soleil.
A cette latitude l'ambiance doit être tout autre dans la grisaille et le froid humide.
La prochaine fois nous allons raconter notre vie à bord. Nous avons désormais 1 mois de recul.




































On vous suit ! Reprise du boulot pour moi ! André
RépondreSupprimerVos aventures sont toujours aussi passionnantes. Bonne continuation à tous les deux.
RépondreSupprimerPatrick.
Que d'aventures à lire. Très attrayantes pour les terriens que nous sommes. Bonne continuation dans votre périple et au plaisir de continuer à vous lire et ainsi à vous suivre de loin. Bises.
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